La Banque Alimentaire du Gers est l’un de nos membres. C’est une association qui lutte contre le gaspillage alimentaire et la précarité en collectant des denrées alimentaires. Une fois triées, ces denrées sont stockées, puis distribuées à des associations caritatives.

Rencontre avec son président, Pierre Buffo, pour mieux comprendre son fonctionnement.

Pouvez-vous nous présenter la Banque Alimentaire du Gers ?

La Banque Alimentaire du Gers est une association caritative dont l’objectif est de collecter des denrées, les trier, les stocker et les redistribuer. On les redistribue à 28 associations qui sont partenaires avec nous : les Croix-Rouge, des associations indépendantes, agréées par l’État, c’est-à-dire qu’elles ont la capacité de distribuer des denrées aux particuliers, mais aussi le CIAS à Auch et des épiceries sociales. Ces épiceries viennent chercher des produits chez nous et ensuite elles les recèdent à 10 ou 15 % de leur valeur. Il faut bien retenir que pour notre part, on ne va pas jusqu’au bénéficiaire final, contrairement à ce que peuvent faire les Restos du Cœur, qui eux intègrent tout.

En chiffres, cela donne quoi ? 

En 2022, on a traité 452 tonnes de denrées. Le kilo qui nous est donné a une valeur moyenne de 3,93€ ce qui fait quand même plus de 1,7 million d’euros. Il faut savoir aussi qu’un kilo de denrées est égal à deux repas. Donc, on a collecté pour 900 000 repas en 2022. Après, pour avoir ces 452 tonnes, il y a cinq origines. D’abord les collectes, on en fait deux par an en mai et novembre, cela dure quatre jours en tout et on récupère autour de 90 tonnes. Ensuite, on a ce que l’on appelle la « ramasse ». Tous les jours, un camion fait le tour des grands magasins d’Auch et récupère des produits qui sont à 48h de DLC (date limite de consommation). Le lendemain, ces produits sont redistribués aux associations pour être consommés le jour même ou un jour après. Cela peut être des yaourts, des produits frais comme les légumes. À aujourd’hui, cela représente 60/70 tonnes. Troisième origine : les industriels. Ils nous contactent quand ils ont un client qui n’a pas pris sa commande par exemple ou qu’ils ont un surplus de production. Cela peut être trois palettes de pizza, deux palettes de cassoulet, etc. Tout cela représente 130/140 tonnes. Il y a aussi l’Europe. Les aides sont fonction du nombre de bénéficiaires que l’on a dans le département. Cela représente pour nous 140/150 tonnes. Et à tout cela s’ajoute enfin des agriculteurs un peu spécialisés, qui ont par exemple du melon ou des kiwis en saison, et qui nous passent 20/30 tonnes par an.

La Banque alimentaire du Gers, c’est combien de personnes en tout ?

Nous fonctionnons avec 4 salariés qui représentent 2,5 ETP (emploi temps plein) et 40 bénévoles permanents qui viennent pour faire essentiellement le tri. Pour la partie chauffeur, on a cinq camions qui circulent. Pour les deux collectes de mai et novembre, on mobilise à peu près 500 bénévoles. Pour vous donner un exemple, à Leclerc Auch, il y a trois portes d’entrée, ce sont des équipes de deux qui se relaient toutes les deux heures. Donc pour un magasin, c’est 50 à 60 personnes pour deux jours. Notre force, c’est que nous avons une super équipe de bénévoles qui sont tous très engagés.

Un dernier mot pour finir ?

Le message que l’on veut faire passer aujourd’hui, c’est qu’on a encore et toujours besoin de bénévoles, pour le tri, pour de l’administratif, pour conduire les camions et pour de la préparation de commande. Pour celles et ceux qui voudraient être à nos côtés, il faut contacter Catherine au 06 19 86 99 00.